JE Théâtre et photographie
Université Paul Valéry-Montpellier 3
jeudi 8 décembre 2016
Marianne Drugeon, Université Paul Valéry-Montpellier 3
Christine Kiehl, Université Lumière-Lyon 2
Jean-Pierre Montier, Université Bretagne-Rennes 2
Laurence Petit, Université Paul Valéry-Montpellier 3
Appel à communications
Ce projet s’inscrit dans le cadre d’une coopération entre EMMA (Etudes Montpelliéraines du Monde Anglophone), le CELLAM (Centre d’Etudes des Littératures et Langues Anciennes et Modernes de Rennes 2), et le programme de recherche en photolittérature phlit.org, dirigé par Jean-Pierre Montier, professeur de Lettres Modernes à l’Université européenne de Bretagne-Rennes 2. Sont également associés à ce projet Christine Kiehl, Maître de Conférences en théâtre britannique contemporain au département d’anglais de l’Université Lumière-Lyon 2, et son centre de recherche PASSAGES XX-XXI.
Ce projet explorera les liens intermédiaux entre théâtre et photographie (et fera ainsi suite à d’autres projets qui ont eu lieu ou sont en cours sur théâtre et danse et théâtre et cinéma). Nous nous intéresserons à des pièces dans lesquelles la photographie en tant qu’acte ou geste esthétique, politique et social, ou encore les photographies en tant que produits de cet acte ou de ce geste – qu’elles existent réellement ou soient purement imaginaires, qu’elles soient montrées visuellement dans la pièce ou sur scène, ou seulement évoquées de façon virtuelle – sont utilisées par les dramaturges et les metteurs en scène dans leurs pièces ou leurs mises en scène. Il s’agira d’étudier les liens que peuvent tisser ces deux arts visuels et la richesse et la spécificité du dialogue entre visible et lisible qu’ils sont ainsi amenés à produire.
L’on pourra envisager l’usage de la photographie comme archive, c’est-à-dire trace ou document, et, dans cette perspective, voir d’une part comment tel ou tel photographe de théâtre interprète au second degré cette interprétation qu’est toute mise en scène, et d’autre part comment des photographies – par-delà leur fonction ou leur usage archivistique – peuvent dans un second temps être le support ou le moyen de recréation ou transposition plastique ou narrative. Dans tous ces cas, la dimension vivante du spectacle est-elle altérée ou au contraire dramatisée une nouvelle fois par la captation photographique et de quelle sorte ? L’on pourra également envisager comment la photographie participe à la construction de la figure de l’acteur ou l’actrice de théâtre (quelle différence avec l’acteur de cinéma ou bien la figure de l’écrivain, de l’homme ou la femme « célèbre »), voire à leur « formation » (au sens de Stanislavski). L’on pourra aussi mettre ou remettre au jour des travaux ou des œuvres proprement photographiques élaborées par des metteurs en scène en marge de leur « métier », ou bien interroger la spécificité de la part consacrée au théâtre dans des œuvres de photographes reconnus comme tels bien qu’ils ne soient pas spécialisés dans la photographie de théâtre. Existe-t-il un corpus de photographies liées à l’acte théâtral qui ne relève ni de la communication, ni de la promotion, mais d’une poétique singulière ? Si oui, est-ce que cette poétique oscille entre les arts du spectacle et la littérature, et comment ?
Merci d’envoyer votre proposition de communication (250 mots) ainsi qu’une courte notice biographique (100 mots) à Marianne Drugeon (marianne.drugeon@univ-montp3.fr), Christine Kiehl (christine.kiehl@univ-lyon2.fr), Jean-Pierre Montier (jean-pierre.montier@uhb.fr) et Laurence Petit (laurence.petit@univ-montp3.fr) avant le 15 octobre 2016.